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    Edmund Burke, Recherche philosophique sur l’origine de nos idées du sublime et du beau

    Johnathan R. Razorback
    Johnathan R. Razorback
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    Edmund Burke, Recherche philosophique sur l’origine de nos idées du sublime et du beau Empty Edmund Burke, Recherche philosophique sur l’origine de nos idées du sublime et du beau

    Message par Johnathan R. Razorback Sam 25 Déc - 18:54

    https://fr.wikisource.org/wiki/L%E2%80%99Origine_de_nos_Idees_du_Sublime_et_du_Beau

    « Tout ce qui traite d’objets terribles, tout ce qui agit d’une manière analogue à la terreur, est une source du sublime. »

    « L’âme s’appropriant toujours une partie de la dignité et de l’importance des objets qu’elle contemple. »

    « Il est impossible de regarder comme frivole ou méprisable une chose qui peut être dangereuse. »

    « Quand la force n’est qu’utile, quand elle est employée pour notre avantage ou pour notre plaisir, elle ne saurait être sublime ; car aucun objet n’agit d’une manière agréable pour nous, sans agir conformé ment à notre volonté ; mais pour agir en conformité de notre volonté, il doit nécessairement nous être soumis ; il ne peut donc être la cause d’une conception grande et puissante. »

    « L’infinité tend à remplir l’esprit de cette sorte d’horreur délicieuse qui est l’effet le plus naturel et l’épreuve la plus infaillible du sublime. »

    « Les deux extrêmes opposés agissent également en faveur du sublime, qui, en toutes choses, abhorre la médiocrité. »

    "Genre mélancolique de grandeur."

    "De tous les poètes, Milton me semble être celui qui a le mieux entendu le secret d’agrandir les choses terribles, de les placer dans leur jour le plus frappant, si l’expression est permise, par la force d’une judicieuse obscurité. Sa description de la mort, dans le second livre du Paradis perdu, est admirablement conçue ; il est étonnant avec quelle pompe sombre, avec quelle expressive, quelle énergique incertitude de coups et de couleurs, il achève le portrait du roi des terreurs :

    « L’autre figure, si l’on peut nommer figure ce qui n’avait aucune forme distincte en ses membres, en ses jointures et dans son ensemble ; ou qu’on puisse appeler substance ce qui ressemblait à une ombre, était noire comme la nuit, féroce comme dix furies, terrible comme l’enfer ; elle agitait un dard meurtrier et ce qui semblait sa tête était surmonté d’une espèce de couronne royale ».

    Dans cette description tout est sombre, incertain, confus, terrible, et sublime au plus haut degré." (pp.105-106)

    « Une grande clarté seconde fort peu le mouvement des passions, étant en quelque sorte ennemie de tout enthousiasme. » (p.108)

    "Les couleurs douces et riantes ne sont pas propres à former de grandes images ; peut-être faut-il en excepter le rouge vif, qui est une couleur riante." (p.148)

    "Genre mélancolique de grandeur." (p.149)
    -Edmund Burke, Recherche philosophique sur l’origine de nos idées du sublime et du beau, partie 2, section 3 "De l'obscurité", Traduction par E. Lagentie de Lavaïsse, Pichon et Depierreux, 1803.




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    « La question n’est pas de constater que les gens vivent plus ou moins pauvrement, mais toujours d’une manière qui leur échappe. » -Guy Debord, Critique de la séparation (1961).

    « Rien de grand ne s’est jamais accompli dans le monde sans passion. » -Hegel, La Raison dans l'Histoire.

    « Mais parfois le plus clair regard aime aussi l’ombre. » -Friedrich Hölderlin, "Pain et Vin".


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