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    Rodolphe de Koninck, Singapour. La cité-Etat ambitieuse

    Johnathan R. Razorback
    Johnathan R. Razorback
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    Rodolphe de Koninck, Singapour. La cité-Etat ambitieuse Empty Rodolphe de Koninck, Singapour. La cité-Etat ambitieuse

    Message par Johnathan R. Razorback Lun 16 Nov - 16:54

    « Tout petit territoire, couvrant à peine 700 km2, aujourd’hui habité par quatre millions de personnes. » (p.12)

    « Plus cosmopolite que ses voisines, la Malaisie et l’Indonésie, elle en dépend pourtant largement sur plusieurs plans, ses ambitions désormais mondiales nécessitant des ressources, matières premières et main-d’œuvre, que sa dimension territoriale et démographique ne peuvent assurer. » (p.12)

    « Atteignant quelque 40 kilomètres dans sa plus grande largeur, alors que du sud au nord elle n’en dépasse pas 20, l’île même de Singapour a la forme d’un papillon ou si l’on préfère d’un coquillage. Outre cette île dont la superficie est aujourd’hui de l’ordre de 660 km2, le pays en rassemble une soixantaine d’autres […] A l’origine particulièrement marécageux, notamment sur les versants nord et ouest, ces littoraux apparaissent aujourd’hui largement drainés ou endigués. […]
    La République de Singapour couvre une superficie équivalente à près de sept fois celle de la ville de Paris. […] Densité d’environ 6000 habitants / km2 » (p.13)

    « Position éminemment stratégique […] à la sortie du détroit de Malacca, sans doute la voie maritime la plus fréquentée au cours de l’histoire du monde. » (p.15)

    « On y trouve aujourd’hui l’un des deux ensembles portuaires les plus importants au monde et surtout le plus performant, devant même Rotterdam. » (p.16)

    « Malgré une conjoncture au départ très défavorable, malgré les prédictions pessimistes, l’ancien comptoir colonial est devenu le plus important port du monde. » (p.45)

    « GLC, pour Government Linked Companies, c’est-à-dire des entreprises liées au gouvernement. Deux des GLC les plus connues et les plus performantes œuvrent dans le domaine des communications. Il s’agit de la compagnie Singapore Airlines (SIA) et Singapore Telecommunications (SingTel). » (p.45)

    « Rappelant le nom qu’aurait porté Singapour au XIIIe siècle, Temasek Holdings a été établi en 1974 par le gouvernement de Singapour, en partenariat avec un ensemble d’institutions financières et d’entreprises commerciales et industrielles locales. Ce puissant holding financier qui gère, fin 2005, un portefeuille de quelque 60 milliards de dollars US, a notamment comme mandat de diriger […] des activités des Goverment Linked Compagnies (GLC). […] Outre Singapore Airlines et SingTel, on compte des banques incorporées à Singapour, des entreprises immobilières, tel Raffles Holdings, d’autres oeuvrant dans les domaines de la construction, l’industrie électronique, la production énergétique, la gestion de zoos… les uns et les autres étant actives bien au-delà du seul territoire de la cité-Etat, surtout dans des pays asiatiques, en particulier la Chine et l’Inde. Pour l’année fiscale 2003-2004, Temasek Holdings a déclaré des profits approchant quatre milliards de dollars US. » (p.46)

    « Pas moins de 4000 entreprises internationales y maintiennent un bureau régional, 3000 autres au moins une antenne, alors que 280 autres y ont établi leur siège social. Les grands bureaux d’avocats, les grandes firmes comptables ainsi que les agences de publicité internationales et d’études de marché y sont aussi largement présentes, la plupart ayant établi à Singapour leur siège social régional voire asiatique. » (p.52)

    « Des accords de libre échange ont été convenus avec de nombreux pays, dont le Japon, la Corée du Sud, l’Inde, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et les Etats-Unis. » (p.53)

    « Au moins aussi performant que l’aéroport de Changi, le port de Singapour, le plus actif du monde en termes de tonnage manutentionné, est fréquenté par les navires de plus de 200 lignes de navigation, qui le relient à quelques 700 ports dans 130 pays. Cette présence singapourienne dans les ports du monde est également assurée par sa propre flotte marchande, de loin la plus importante dans la région. Surtout, s’agissant de la projection de Singapour Incorporée, la Port of Singapoure Authority (PSA), l’entreprise qui gère les activités multiples de cet immense port, s’est elle-même dotée d’antennes à travers le monde. PSA, il va sans dire une GLC, une compagnie ayant des liens avec le gouvernement, possède et gère six terminaux portuaires à Singapour même, mais un nombre encore plus important ailleurs dans le monde. A l’heure actuelle, ces 20 terminaux « singapouriens » se répartissent dans dix pays d’Europe et d’Asie. En Europe, on en trouve cinq dans le seul port d’Anvers, grand rival de Singapour. Les autres sont situés à Zeebrugge, toujours en Belgique, ainsi qu’à Rotterdam, Gênes, Venise et Sines, au Portugal, à 150 km au sud de Lisbonne. En Asie, ils se situent d’abord en Chine, où ils sont bien répartis du nord au sud, à Dalian, Fuzhou et Guangzhou, puis au Japon, en Corée, en Thaïlande, à Brunei et en Inde.
    Forts de l’expérience acquise à compter des années 1960, à travers le développement de l’immense parc industriel de Jurong, situé sur le versant sud-ouest de leur île, les Singapouriens ont aussi su faire la promotion de leur expertise en ce domaine. […] Les plus grands parcs industriels établis en partenariat l’ont été en Chine, à Wuxi, ainsi qu’au Vietnam, près d’Ho Chi Minh-ville, et, surtout, en Indonésie. Dans ce cas, il s’agit de l’archipel des îles Riau, plus exactement celles de Batam et de Bintan. La première, située à seulement 20 km de Singapour, accueille le parc industriel de Batamindo, véritable extension de celui de Jurong. Les usines de Batamindo emploient 70 000 personnes… » (p.53-55)

    « Que s’est-il passé à Singapour même depuis 1965 ? Comment une ville possédant toutes les caractéristiques de ses consœurs du Tiers Monde –pauvreté, chômage, entassement, délabrement- est-elle parvenue, en moins d’un quart de siècle, au statut de véritable cité modèle du Premier monde ? » (p.56)

    « Il fallait adapter tant la population que le territoire aux exigences de la mondialisation, il fallait reconvertir l’une et l’autre à de nouvelles tâches.
    Depuis avant même l’indépendance définitive de 1965, la démarche planificatrice des dirigeants de l’Etat singapourien témoigne de cette volonté. L’application d’ambitieux plans de développement préparés depuis la fin des années 1950 –en particulier en 1958, mais surtout en 1970, 1991, 1998, 2001 et 2005- témoigne de la reconnaissance du principe selon lequel pour transformer la société, il faut aussi transformer le territoire. » (p.57)

    « Ces handicaps [originels] tout comme la présence de voisins perçus comme hostiles et prêts à fondre sur le jeune Etat s’il s’avère défaillant, sont souvent évoqués pour fouetter les ardeurs d’une population sans cesse appelée à se surpasser. » (p.59)

    « La répression de la corruption seront féroces, à un point tel que la réputation de Singapour comme société peu corrompue sera progressivement reconnue et, encore aujourd’hui, à la fois crainte et enviée. » (p.60)

    « Incessante exhortation à l’efficacité. » (p.61)

    « Ils n’hésitent pas à faire venir et à consulter des conseillers étrangers. » (p.62)

    «
    (p.62)

    «
    (p.63)

    « A l’échelle nationale, le taux de propriété privée s’élevait à 92.9% […] Un tel taux d’accès à la propriété privée n’a sans doute aucun équivalent dans le monde. » (p.77)

    « La composition ethnique des populations –en particulier les trois groupes chinois, indien et malais- établies dans les cités de la périphérie a été savamment conçue pour refléter, autant que faire se peut, celle qui prévaut à l’échelle nationale. Un soin équivalent est apporté à la répartition des corps de métier et des groupes religieux, là aussi pour éviter la formation de ghettos professionnels ou confessionnels. » (p.79)

    « Typiquement équatorial, le climat de Singapour se caractérise par des températures et des taux d’humidité élevés ainsi que par une forte pluviométrie. » (p.93)

    « Une véritable cité-jardin, on pourrait même dire un pays jardin. […] Au fur et à mesure que l’île s’est industrialisée et urbanisée, de nouveaux parcs ont été aménagés, des aires littorales protégées et surtout des arbres plantés, dans et autour des villes nouvelles. » (p.94-95)

    « Le cœur de l’île est aussi occupé par une véritable réserve forestière. Rassemblée autour du sommet de l’île, qui culmine à quelque 160 mètres, la réserve forestière de Bukit Timah, littéralement la « colline d’étain », couvre 163 hectares. Elle est elle-même située à l’intérieur de l’immense district central. L’ensemble de cette zone inhabitée de plus de 1600 hectares, abritant quatre grands réservoirs d’eau douce et correspondant au château d’eau de l’île, constitue une réserve naturelle. […] Plusieurs itinéraires de marche y sont possibles à ceux qui veulent admirer de près une authentique forêt pluviale. » (p.96)

    « Malgré sa pluviométrie abondante, l’île même de Singapour manque d’eau douce, sa principale source d’approvisionnement demeurant la Malaysia. En effet, un immense aqueduc, qui, tout comme la voie de chemin de fer, franchit la jetée d’un kilomètre reliant la péninsule malaise à Singapour depuis 1923, y rapporte près de la moitié de l’eau consommée dans la cité-Etat. De plus, étant donné l’urbanisation et l’industrialisation croissante de l’île, la hausse aussi du niveau de vie, la demande en eau douce continue à dépasser largement les disponibilités locales.
    Cette dépendance gênante, les autorités singapouriennes tentent depuis longtemps de la réduire par tous les moyens. L’un d’entre eux consiste à améliorer au maximum les capacités de stockage du territoire national. Jusqu’en 1960, l’île ne disposait que de trois grands réservoirs, situés en son centre et couvrant alors un total de quelques quatre kilomètres carrés. Depuis, et en particulier depuis les années 1980, un coûteux programme d’endiguement des baies et estuaires à mangrove de l’ouest et du nord de l’île a été poursuivi, le pourtour de l’île en étant considérablement modifié. Les bassins qui en résultent ont tous été soumis à la désalinisation et à l’assainissement. Aujourd’hui, sept des quinze grands réservoirs d’eau douce dont dispose la cité-Etat –et qui couvrent plus de 60 km2, soit près de dix pour cent de la superficie totale de l’île principale- se trouvent à l’intérieur de digues, surtout sur son versant occidental
    Mais, selon les autorités, cela ne réduit pas suffisamment la dépendance à l’endroit de la Malaysia. En effet, dans le cadre de son « Plan Vert 2012 », le bien nommé ministre de l’environnement et des ressources en eau poursuit plusieurs autres objectifs ambitieux. Ainsi, de nombreuses mesures sont prises pour accroître la superficie des bassins versant approvisionnant les réservoirs. Alors qu’en 2002, ces bassins couvraient près de la moitié du territoire national, ils en couvriront les deux tiers en 2007. Au-delà des programmes permanents de plantations d’arbres, plusieurs moyens sont utilisés pour régulariser le flot et assainir les eaux de surface drainées vers les réservoirs. Cela a compris la mise en place, de 2000 à 2005, au coût de quatre milliards de $US, d’un réseau de canalisations souterraines profondes, permettant de collecter et acheminer les eaux usées de toute l’île vers des usines de traitement établies sur les littoraux. Depuis 2002, deux de ces usines sont destinées à produire ce qui est appelé localement New Water, « l’eau nouvelle », laquelle est remise en circulation dans le réseau de l’eau potable, représentant désormais plus de 10% de l’approvisionnement national. » (p.102-103)

    « Progressivement, la primauté a été accordée à l’anglais comme langue officielle d’enseignement à tous les niveaux. Aujourd’hui, toutes les écoles primaires et secondaires sont officiellement anglophones. » (p.107)

    « Bien que plus des trois quarts des citoyens du pays soient des Chinois, et à peine un septième des Malais, la langue nationale est le malais, par égard au monde largement de langue malaise qui entoure la république de Singapour (les langues nationales de la Malaysia et de l’Indonésie, bahasa Malaysia et bahasa Indonesia, sont largement équivalentes). Mais c’est l’anglais qui tient de langue officielle de l’administration et du commerce, bien que le mandarin et le tamoul soient aussi reconnus comme langues officielles, ces quatre langues ayant ainsi un tel statut. D’ailleurs tout citoyen a le droit d’être entendu par les instances de l’Etat, y compris devant les tribunaux, dans l’une ou l’autre de ces langues. Cela s’applique également aux débats au sein du parlement, où, bien que le recours à l’anglais soit prédominant, les députés peuvent s’exprimer dans la langue de leur choix. » (p.108-109)

    « A Singapour, au cours des quarante dernières années, la croissance de ce niveau de vie et plus particulièrement du pouvoir d’achat des individus a sans doute été la plus forte au monde. S’il est peut-être quelque monarchie pétrolière où une hausse comparable a pu survenir, elle n’a pas été aussi équitablement répartie. […] Le taux de chômage est l’un des plus faibles au monde. » (p.116)

    « Le port de Singapour accueille quelque 140 000 navires par année. En 2004, ce sont près de 400 millions de tonnes de marchandises qui y furent manutentionnées, confirmant son statut de port le plus achalandé du monde. » (p.125)

    « Quartiers entiers du cœur de la ville, en particulier dans Little India et Kampong Glam, à prédominance respectivement indienne et malaise, dont on peut se demander s’ils auraient été aussi largement protégés de la démolition s’ils n’avaient pas été dotés d’un aussi formidable pouvoir d’attraction touristique.
    La symbiose avec la population locale représente un autre élément essentiel de la scène touristique singapourienne. Qu’il s’agisse des grands magasins et boutiques, des hauts lieux de la gastronomie ou des modestes centres de restauration, du jardin botanique, des terrains de golf ou des nombreux parcs d’attraction, même les plus « dysneylandiens », les touristes y croiseront des Singapouriens, n’appartenant pas tous aux mêmes couches sociales, certes, mais témoignant d’une caractéristique essentielle de cette cité qui se veut globale : elle appartient d’abord à ses citoyens, elle est d’abord aménagée pour eux. […]
    On y a compris que l’attraction d’une ville est bonne pour les affaires, particulièrement les affaires à l’échelle mondiale. » (p.132)

    « A la fin des années quatre-vingt, le gouvernement singapourien a carrément acheté auprès du gouvernement de l’Etat de Johor, au cœur d’une aire forestière située à quelques vingt kilomètres du détroit de Johor, un bassin versant entier de quelque 150 km2, dont un tiers a été transformé en réservoir. Les Singapouriens y ont installé une usine de traitement d’eau, quelque dix pour cent de cette eau traitée étant revendue à Johor, le reste acheminé par aqueduc à Singapour. A l’époque, le prix payé par Singapour pour environ un million de litres d’eau non traitée par jour n’était pas beaucoup supérieur au prix remboursé par les Malaysiens pour l’eau traitée, provenant pourtant de leur territoire. A juste titre, ces derniers se sont sentis floués. Depuis, les ententes ont été revues, mais à la satisfaction de personne, semble-t-il, et font l’objet de déclarations acrimonieuses de part et d’autre. Les pourparlers ont donc repris, les Singapouriens ayant accepté de payer un peu plus cher pour cette eau si précieuse dont ils achètent maintenant environ un million et demi de litres par jour. » (pp.136-137)

    « Triangle de croissance Singapour-Johor-Riau, mieux connu sous le nom de SIJORI. Celui-ci correspond en réalité à un axe, avec Singapour au centre, le Johor au nord et les îles Riau au sud. Au sein de cet axe, Singapour non seulement occupe le cœur géographique mais représente aussi le centre de commande. Il faut savoir qu’avec le Selangor, au centre de la péninsule malaise et entourant la capitale Kuala Lumpur, Johor représente l’un des deux Etats les plus riches de la Malaysia, alors que la province indonésienne de Riau est une véritable puissance énergétique, riche en pétrole et en gaz naturel. Ce gaz naturel, provenant surtout des piles Natura, sert d’ailleurs à approvisionner plusieurs des centrales énergétiques essentielles à l’économie singapourienne. Au fil des années et à travers une série d’accords d’abord essentiellement industriels, ensuite politique, impliquant tant les autorités des trois Etats singapouriens, malaysien et indonésien que celles de l’Etat de Johor et de la province de Riau, les projets conjoints ont été multipliés. » (pp.138-139)

    « Autre forme de débordement, on trouve actuellement dans la seule île de Batam, plus de 45 entreprises de construction et de réparation navales. Tant celles-ci que les divers parcs industriels, dont, dans l’île de Bintan, l’immense zone franche de Batamindo qui emploie 70 000 personnes, en majorité des femmes, fait l’objet d’investissements provenant de bien au-delà de Singapour, en particulier d’Asie orientale mais aussi de Malaisie et, bien sûr, d’Indonésie même. Ces délocalisations industrielles représentent plusieurs avantages pour l’industrie singapourienne, dont celui de lui permettre de bénéficier d’avantages tarifaires sur les marchés des pays développés. Ainsi, les exportations provenant des zones franches sises en territoire indonésien bénéficient d’une réduction des droits d’importation sur le marché américain, réductions qui ne leur seraient pas disponibles si elles provenaient du territoire même de Singapour. » (p.140)

    « La Malaysia demeure le premier partenaire commercial, devant les Etats-Unis, l’Union européenne, la Chine et le Japon. » (p.141)

    « Le système est extrêmement centralisé et tourne pratiquement sans heurts, sans contestation. » (p.164)
    -Rodolphe de Koninck, Singapour. La cité-Etat ambitieuse, Belin, 2006, 176 pages.



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