L'Académie nouvelle

Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
L'Académie nouvelle

Forum d'archivage politique et scientifique

-20%
Le deal à ne pas rater :
Ecran PC GIGABYTE 28″ LED M28U 4K ( IPS, 1 ms, 144 Hz, FreeSync ...
399 € 499 €
Voir le deal

    Dominique Philos, Gilets jaunes : Ces gens là sont dangereux !

    Johnathan R. Razorback
    Johnathan R. Razorback
    Admin


    Messages : 19725
    Date d'inscription : 12/08/2013
    Localisation : France

    Dominique Philos, Gilets jaunes : Ces gens là sont dangereux ! Empty Dominique Philos, Gilets jaunes : Ces gens là sont dangereux !

    Message par Johnathan R. Razorback Lun 11 Mar - 12:53

    http://www.temoignagefiscal.com/gilets-jaunes-ces-gens-la-sont-dangereux/

    "Oui, ces gens là sont dangereux car ils mettent la France en état d’insurrection avec le blocage des routes, des dépôts pétroliers ….

    Bien évidemment, je parle ici des vrais responsables de cette situation ; c’est à dire E. Macron, ses ministres et ses hauts fonctionnaires de Bercy !

    De quoi s’agit-il exactement ?

    Nous avons affaire à une jacquerie fiscale comme la France en a connu à plusieurs reprises dans son histoire ; ce qui prouve que le problème des impôts et de leur poids excessif est une question récurrente dans ce pays !

    Les gilets jaunes n’ont pas nécessairement les connaissances pour raisonner à propos de la fiscalité d’un pays et son système de redistribution à la fois complexe et dispendieux …. On ne peut néanmoins pas leur retirer qu’ils ont compris que la fiscalité avait atteint un seuil intolérable et, qu’entre le climat et leur porte monnaie, ils ont choisi leur porte monnaie !

    Le problème est que la voiture est lourdement taxée (ici) alors que la plupart des français n’ont pas le choix : ils doivent l’utiliser pour aller travailler, faire leurs courses dans des hypermarchés situés en périphérie, amener et aller chercher leurs enfants à l’école ; ce qui suppose un usage quotidien voire multi quotidien de la voiture !

    Tout le monde n’a pas la chance d’habiter à coté d’une gare, d’une bouche de métro ou d’un arrêt de bus offrant une liaison directe … ou même de pouvoir aller à son travail à pied !

    C’est donc la révolte d’une population qui ne voit que ses difficultés de fin de mois ; ce qui n’a rien de déshonorant. C’est juste du pragmatisme pour des gens qui gagnent souvent moins de 1.500 € par mois et qui joignent difficilement les deux bouts ; le véhicule à moteur diesel, surtout dans les modèles les plus anciens, tendant d’ailleurs à devenir un marqueur de pauvreté.

    Le tabassage en règle de l’automobiliste ne peut pas constituer une fin en soi.

    La liste des vexations commence à être longue entre les limitations à 80 kmh, le malus écologique sauf pour des voitures électriques hors de prix, les taxes sur les automobiles polluantes, le renforcement du contrôle technique en mai 2018 puis encore en janvier 2019, l’interdiction d’entrée dans certaines villes (vignette crit’air), l’augmentation conséquente du prix du carburant, le développement insensé et unique en Europe des radars routiers !

    Clairement, avec l’accumulation des contraintes, l’utilisateur a le sentiment d’être piègé, de devenir une cible, un pigeon. La voiture est devenue un gisement fiscal inépuisable … sans autre solution que payer et toujours payer plus !

    Là où le procédé est malhonnête, c’est que l’Etat a fortement incité, pendant des dizaines d’années, les français à acheter des voitures à moteur diesel et qu’aujourd’hui il a opéré un revirement complet et veut, pour des motifs auxquels le français moyen ne croit pas, forcer ces mêmes français à jeter leur voiture même si elle fonctionne parfaitement.

    On parle d’obsolescence programmée en fustigeant le comportement des entreprises privées mais ici l’Etat organise ce phénomène d’obsolescence de manière massive car pourquoi jeter du matériel qui fonctionne parfaitement ; c’est un non sens économique pour un bénéfice écologique plus qu’hypothétique !

    Les personnes concernées n’ont évidemment pas tardé à comprendre, même si c’est de manière intuitive, que les vraies raisons sont essentiellement fiscales … la transition énergétique, dont on ne sait où elle va nous mener, étant, pour l’essentiel, complètement inutile si ce n’est illusoire !

    On s’agite beaucoup dans les hautes sphères à propos du réchauffement climatique. Que le climat change, cela est certain, mais il a toujours varié au cours des âges. Le problème c’est qu’il n’y a aucune preuve de l’influence anthropique sur cette variation du climat et que tout ce qui nous est affirmé relève de la prophétie c’est à dire … de la religion.

    En attendant, le gouvernement reste intransigeant. Il ne changera rien et ne veut rien entendre parce qu’il estime qu’ils sont ceux qui savent et que le peuple n’a qu’à obéir car il ne sait pas ce qui est bon pour lui. Alors, il menace puis minimise le phénomène avant de le dénigrer (ces beaufs qui roulent en diesel !) en se moquant de ce français moyen qui veut continuer à s’intoxiquer au diesel alors qu’on lui explique que c’est pour son bien que l’on veut l’empêcher de rouler avec sa voiture tandis que commencent à tourner en boucle dans les médias des images des violences intervenues sur certains points de blocage !

    A la fin, tout en utilisant la solution de la prime fiscale qui doit permettre, dans le cadre d’un processus complètement aberrent, de financer des impôts par d’autres impôts, le gouvernement compte sur l’essoufflement de ce mouvement spontané et non structuré, sans interlocuteur institutionnel … ce qui n’est pas forcément un bon calcul car la Fédération des transporteurs routiers vient d’appeler ses membres à se joindre au mouvement !

    Explications :

    En fait, le gouvernement se trouve acculé à la plus stricte défensive pour deux raisons principales :

    – s’il recule, ce sera la porte ouverte à toutes les revendications catégorielles et il ne pourra plus jamais faire passer quelque décision que ce soit,

    – la raison essentielle de ces taxes n’a rien d’écologique ; elle est purement budgétaire et la meilleure preuve vient d’en être donnée. Le gouvernement, contrairement aux engagements pris, continue à « gratter » sur le budget de l’armée en lui laissant la charge de 400 millions € au titre des opérations extérieures, il veut aussi transférer 600 millions € du ministère de l’écologie vers le budget général et il vient aussi de faire voter en douce une augmentation de 40% des taxes sur les mutuelles de santé !

    Les finances publiques sont extrêmement tendues ; ce qui aboutit à la question suivante : Comment faire rentrer le budget dans les clous afin de ne pas dépasser les fameux 3% de déficit alors qu’il faut déjà assumer la boulette électorale de la suppression de la taxe d’habitation ?

    Faute d’une volonté de diminuer les dépenses publiques, en cas de suppression de quelque impôt que ce soit, il faut donc le remplacer par un autre dans le cadre d’un jeu à somme nulle qui consiste à faire payer quelqu’un d’autre !

    Lorsque certains gilets jaunes demandent qu’on remette en place l’ISF plutôt que taxer le carburant, ils font évidemment le même raisonnement en sens inverse en demandant que l’impôt sur le carburant soit payé par d’autres !

    Ce faisant, ils partent du principe qu’il est beaucoup plus commode que ce soient les autres qui paient les impôts !

    Cette vision, qui n’est qu’une utopie, trouve sa source dans les politiques de redistribution des gouvernements français depuis 40 ans ! L’argent gratuit des autres reste encore une croyance profondément ancrée dans l’esprit de beaucoup alors que 57% des français ne paient pas d’impôt sur le revenu !

    Le fond du problème est que la magie de l’Etat providence et de la redistribution a désormais atteint ses limites : l’Etat (en la personne de nos dirigeants et hauts fonctionnaires) a distribué l’argent qu’il n’avait pas et a creusé une dette gigantesque. Il est désormais en faillite alors que se profile l’augmentation prochaine des taux qui font faire exploser les budgets avec une dette qui va devenir complètement hors de contrôle. (ici) et (là) et encore (là).

    Ne restera alors plus que la spoliation pure et simple comme y songe actuellement le gouvernement italien (avec un emprunt forcé) alors que celui-ci est actuellement confronté à une situation catastrophique puisqu’il n’arrive même plus à placer sa dette (son dernier emprunt vient de faire un flop retentissant) ; ce qui va inévitablement provoquer une crise de confiance et une fuite des capitaux.

    Les conséquences :

    On connaît les travers de nos hauts fonctionnaires : à chaque nouveau problème un nouvel impôt. Seulement cette méthode a ses limites entre le risque d’une résistance fiscale et les promesses électorales d’E. Macron de ne pas créer de nouvel impôt !

    Ne reste dès lors plus que l’augmentation des taxes sur les produits et services dont le français de base ne peut pas se passer (voiture, électricité, chauffage, complémentaires santé, …) … E. Macron et ses collaborateurs ont donc choisi de taxer ces postes parce que ce sont des dépenses contraintes (ici) et (là) permettant des recettes fiscales assurées en obligeant même les plus pauvres à payer des impôts !

    L’autre voie serait l’augmentation de la TVA à 22 voire à 24% comme en Grèce ; augmentation à laquelle nous n’échapperons pas à terme compte tenu de l’évolution de la situation !

    Jamais la France n’a autant dépensé, jamais les français n’ont autant payé d’impôts et jamais la dette publique n’a été aussi importante mais il n’est pas sûr qu’on puisse encore extraire beaucoup de jus du citron fiscal !

    Or, cette expansion d’une fiscalité excessive pose deux problèmes insolubles :

    – nul ne sait quand l’effet Laffer (ici) sera atteint car un impôt, même assis sur la consommation, reste un impôt qui ampute les revenus de tous les ménages qui le paient. Or, à poursuivre dans cette voie, on risque de provoquer une récession du fait d’un ralentissement brutal de la consommation avec des effets catastrophiques qui ne seront pas seulement la diminution des rentrées fiscales sur la consommation (TVA notamment) mais aussi des faillites d’entreprises qui provoqueront une augmentation du chômage ; laquelle a son tour entraînera une diminution des rentrées fiscales. Bref l’engrenage infernal ! C’est ce qui est arrivé à la Grèce avec un recul du PIB de 25% … ce qui n’est pas rien !

    – l’UE va probablement entrer en récession au 3ème trimestre de l’année 2019 et cela va forcément avoir des répercussions catastrophiques sur notre niveau d’activité, déjà bien anémique, et sur notre niveau d’endettement alors que la BCE doit restreindre sa politique d’argent gratuit avec pour corollaire une hausse des taux d’intérêts … et, pour ce qui nous concerne, une nouvelle hausse des impôts pour faire face à la charge de la dette (qui culmine à 2.250 milliards € et 100% du PIB) avec l’éventualité d’en arriver à l’effet Laffer évoqué au dessus. Bref, là encore, l’engrenage infernal !

    Le gouvernement sait, sans l’avouer, qu’il est sur le fil du rasoir et tous les éléments sont réunis pour provoquer, à brève échéance, une magnifique catastrophe même si nos technocrates ont mis en place un certain nombre de mesures destinées à limiter au maximum toute tentative d’évitement de l’impôt (prélèvement à la source de l’IRPP et de la CSG.)

    Je le confirme : Ces gens là sont dangereux car 40 ans de persistance dans une politique de dépenses publiques irresponsable alliée au mensonge à propos d’un Etat nounou, protecteur et distributeur d’argent gratuit font que désormais les marges de manœuvre sont complètement nulles.

    Les vraies difficultés sont devant nous et l’extorsion fiscale a encore de beaux jours devant elle !

    Bien cordialement à tous !"
    -, 22 novembre 2018:




    _________________
    « La question n’est pas de constater que les gens vivent plus ou moins pauvrement, mais toujours d’une manière qui leur échappe. » -Guy Debord, Critique de la séparation (1961).

    « Rien de grand ne s’est jamais accompli dans le monde sans passion. » -Hegel, La Raison dans l'Histoire.

    « Mais parfois le plus clair regard aime aussi l’ombre. » -Friedrich Hölderlin, "Pain et Vin".


      La date/heure actuelle est Mar 7 Mai - 15:51