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    Pierre Chaunu, Histoire et Décadence & autres oeuvres

    Johnathan R. Razorback
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    Pierre Chaunu, Histoire et Décadence & autres oeuvres Empty Pierre Chaunu, Histoire et Décadence & autres oeuvres

    Message par Johnathan R. Razorback Sam 10 Mar - 19:00

    http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4800621z

    "La décadence n'est à personne. Il suffit d'ouvrir les yeux et de regarder autour de soi." (p.9)

    "J'ai appartenu -je reste fidèle aux maîtres de ma jeunesse- à ce qu'on a appelé l'école des Annales." (p.10)

    "On pourrait aligner facilement aligner trois cents auteurs et cinq cents volumes consacrés au fascinant problème du cycle des civilisations." (p.12-13)

    "La première tombe intentionnelle, signe de notre humanité." (p.13)

    "Dans le sens précis, concret, de la décadence, non plus d'une famille, d'une maison, d'un homme mais d'un Etat, d'une civilisation, [décadence] date du XVIIIe siècle, à la rigueur, du XVIIe siècle, quand il s'applique à un royaume, aux destins des Empires, du XVIIIe siècle quand il renvoie à une civilisation, à une culture. "Civilisation" apparaît, en anglais et en français, simultanément, au milieu du XVIIIe siècle. En un mot, la notion de décadence est contemporaine, elle est indissociable du progrès. Il n'y a pas de progrès, à la rigueur, sans le risque de décadence. C'est en France et en Angleterre qu'apparaissent, ensemble, les notions de civilisation, de progrès et de décadence. Et c'est à Rome, en fonction de ce lieu de notre mémoire, de cet endroit combien de fois privilégié de notre passé, que se situe le point d'insertion du concept de décadence." (p.14)

    "Tout printemps porte en lui les germes de l'automne." (p.16)

    "Les premières tombes intentionnelles ont quarante à quatre-cinq milles ans au maximum." (p.34)

    "L'homme est essentiellement double, nature et culture. [...] Au cours de l'évolution, l'homme a perdu les conduites instinctives innées qui permettent aux animaux de faire ce qu'ils n'ont pas appris. Tout se passe comme si notre code génétique, en permettant de fabriquer la fabuleuse cathédrale de nos gros cerveaux aux 10 [puissance] 15 synapses, quand le couplage neuronique est achevé avec l'acquisition du langage, avait dû larguer le reste. Les singes, en revanche, ont conservé encore beaucoup de conduites instinctives et ils associent la mémoire génétique commune à tous les vivants à une aptitude à mémoriser de longues chaînes d'actes complexes finalisés dont ils ont pris connaissance en une seule fois. Il s'ensuit que nous avons tout à réapprendre. Cette mémoire culturelle est à la fois notre force et notre principal handicap." (p.46)

    "Culture, c'est-à-dire un ensemble de procédures qui permettent d'améliorer la vie, qui tiennent lieu de ces conduites instinctives [animales] que nous n'avons plus." (p.47)

    "Parménide affirmait l'éternité de l'être qu'il assimilait au cosmos. Pour lui, le cosmos, l'être premier, donc l'être dans le temps avait toujours existé, ce qui impliquait l'éternité du temps. Le temps n'a ni commencement ni fin." (p.50)

    "Dans cette conception du monde, il n'y a de place que pour un temps dominant, prégnant, qui est le temps cyclique de l'éternel retour, et une toute petite place pour le temps de mon destin et de l'histoire de nos cités." (p.51)

    "L'idée de création n'existe que dans la Bible." (p.52)
    -Pierre Chaunu, Histoire et Décadence, Paris, Perrin, 1981, 360 pages.





    _________________
    « La question n’est pas de constater que les gens vivent plus ou moins pauvrement, mais toujours d’une manière qui leur échappe. » -Guy Debord, Critique de la séparation (1961).

    « Rien de grand ne s’est jamais accompli dans le monde sans passion. » -Hegel, La Raison dans l'Histoire.

    « Mais parfois le plus clair regard aime aussi l’ombre. » -Friedrich Hölderlin, "Pain et Vin".

    Johnathan R. Razorback
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    Pierre Chaunu, Histoire et Décadence & autres oeuvres Empty Re: Pierre Chaunu, Histoire et Décadence & autres oeuvres

    Message par Johnathan R. Razorback Jeu 14 Nov - 18:25

    "Ma reconnaissance va à celui qui sera toujours mon maître, Fernand Braudel." (p.5)

    "L'ombre […] l'oubli [et le] silence découragent l'effort, entravent le progrès." (p.8 )

    "La Révolution contraceptive, arme absolue, non contrôlée, du désir de mort qui vient de s'emparer de la fraction intelligent de l'espèce." (p.9)

    "Je ne résisterai pas à la tentation d'aggraver systématiquement mon cas." (p.10)

    "Des mots, le génocide franco-français de l'Ouest, par exemple […] qui me valent quelques avertissements consternés à la limite de la commisération, qui manquaient à mon bonheur." (p.11)

    "J'ai anticipé, dérangé, troublé dans leurs ruminations, quelques vaches sacrées." (p.11)

    "Reynald Sécher l'a bien établi. On s'en doutait. Ce génocide n'est pas le fruit de la rage des lendemains de combat, mais l'exécution d'un plan délibéré froidement prémédité. Il s'agit donc bien au sens propre d'un Génocide. Dont l'apologie pourrait être passible des législations d'exception mises imprudemment en place en 1945." (p.13)

    "J'ai cru longtemps que la mémoire servait à se souvenir, je sais maintenant qu'elle sert surtout à oublier." (p.16)

    [Auto-Histoire, 1982]

    "La guerre donne le temps fort, le temps vrai, le temps peuplé de vrais événements." (p.18)

    "A partir de l'instant du malheur tout est autre, étrange, glacé, brûlant, amer, différent." (p.20)

    "Pourquoi ce désintérêt total pour l'histoire politique ? Je ne m'étais jamais posé la question." (p21)

    "Résolument républicain, dans un lycée, à Metz, où le groupe le plus actif… était de sensibilité A. F., mais républicain modéré, dans la tradition familiale… où l'on vénérait la mémoire de Poincaré." (p.23)

    "Personne, dans le climat d'économisme marxisant diffus [des années 45-50] […] ne doutait du rapport de causalité entre la crise de 1929 et la guerre aux millions de morts." (p.26)

    "Notre bon maître Ernest Labrousse." (p.30)

    "C'est à partir de la réévaluation de la population indienne que se produit le tournant dans ma carrière d'historien." (p.32)

    "J'avais été élu, comme attaché de recherches, en décembre 1956 et janvier 1957, à la commission d'histoire du C. N. R. S. grâce à mes amitiés chartistes. J'y ai connu un alors jeune doyen, Michel de Boyard, et c'est à l'amitié de Michel de Bouard qui m'a valu d'être élu, sans difficulté, chargé de cours à Caen le 1er octobre 1959. Ma thèse était déjà sur épreuves et j'avais en outre plus de 5000 pages de publications diverses, ma thèse soutenue en mai 1960, je fus presque immédiatement nommé maître de conférences et titularisé en octobre 1961." (p.32-33)

    "Tout ce que j'ai fait depuis dix ans, sur la mort, sur le foyer, sur la perception de l'espace et du temps, sort du choc de 1968 et de la rencontre avec la recherche de Michel Vovelle." (p.36)

    "Si 1968 fut un choc, la législation de l'avortement qui est, à mon sens, le meurtre absolu […] a été un choc infiniment plus grand encore." (p.36)

    "[De Gaulle] Mes choix furent presque toujours les siens." (p.38)

    "Les Annales avaient rompu avec le cadre national." (p.39)

    (Chapitre 16: Les éléments de longue durée dans la société et la civilisation du XVIIe siècle. La démographie)

    "Le temps des Lumières se situe par rapport du XVIIe siècle dans une respectueuse filiation." (p.340)

    "Les Lumières ont forgé le mot civilisation qui apparaît simultanément en français et en anglais vers 1760, s'impose vers 1775." (p.341)

    "Ce XVIIe siècle, siècle de rupture par excellence." (p.344)
    -Pierre Chaunu, Retrohistoire, Economica, coll. Histoire, 1985, 1028 pages.



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    « La question n’est pas de constater que les gens vivent plus ou moins pauvrement, mais toujours d’une manière qui leur échappe. » -Guy Debord, Critique de la séparation (1961).

    « Rien de grand ne s’est jamais accompli dans le monde sans passion. » -Hegel, La Raison dans l'Histoire.

    « Mais parfois le plus clair regard aime aussi l’ombre. » -Friedrich Hölderlin, "Pain et Vin".


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