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    Christopher Caldwell, Une révolution sous nos yeux. Comment l’islam va transformer la France et l’Europe

    Johnathan R. Razorback
    Johnathan R. Razorback
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    Christopher Caldwell, Une révolution sous nos yeux. Comment l’islam va transformer la France et l’Europe Empty Christopher Caldwell, Une révolution sous nos yeux. Comment l’islam va transformer la France et l’Europe

    Message par Johnathan R. Razorback Sam 25 Juin - 20:06

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Christopher_Caldwell

    "Sans tourner autour du pot, Christopher Caldwell se demande si l’Europe pourra demeurer elle-même après la grande révolution démographique qu’elle connaît depuis quelques décennies, causée par une immigration étrangère porteuse d’Islam dans une Europe vieillissante, languissante et sur le déclin. Il n’entretient pas le suspens et répond d’emblée par la négative."

    "Les Français pensent avoir un problème particulier avec les Arabes d’Algérie, les Berbères de Kabylie étant jugés, de longue date, plus assimilables. La hiérarchisation est exactement inverse chez les Néerlandais, qui attribuent le fort taux de criminalité marocain aux Berbères du Rif, supposés moins faciles à assimiler que les Arabes. La France se lamente sur son passé colonial que l’Allemagne lui envie, d’une certaine manière, en s’imaginant que les difficultés des Turcs en Allemagne auraient été moindres si celle-ci avait pu les accueillir « comme de vieilles connaissances ». La Suède, qui n’a pas de passé colonial, connaît des problèmes semblables aux nôtres. À Rosengård, près de Malmö, la plupart des femmes sont voilées. En 2008, plusieurs nuits d’émeutes y ont pris une tournure bien connue en France. Comme en France, des transports en commun suspendent la desserte des bus dans certains quartiers. Ce fut le cas à Tensta en 2004. Comme en France, des pompiers, des infirmières ou des médecins y sont agressés. Les zones de non-droit ne sont donc pas une spécialité française, loin s’en faut."
    -Michèle Tribalat, préface à Christopher Caldwell, Une révolution sous nos yeux. Comment l’islam va transformer la France et l’Europe, Paris, Éditions du Toucan, 2011 (2009 pour la première édition britannique).

    "Sans que personne ne l’ait vraiment décidé, l’Europe occidentale s’est changée en société multiethnique. L’immigration de masse a débuté dans la décennie postérieure à la Seconde guerre mondiale – avec, comme on le verra, fort peu de débat public. En Grande-Bretagne, en France, aux Pays-Bas et en Scandinavie, l’industrie et le gouvernement ont mis en place des politiques de recrutement de main-d’œuvre étrangère pour leurs économies en plein boom. Certains immigrés ont pris des emplois qui paraissent aujourd’hui enviables, tant ils offraient la sécurité et des rémunérations respectables, en particulier dans l’industrie lourde. Mais d’autres travaillaient dans les secteurs les plus rudes, les plus ingrats de l’industrie européenne. Nombre d’entre eux avaient été de loyaux sujets dans les colonies, et ils avaient même porté les armes pour le compte des puissances européennes.

    Et c’est ainsi que l’Europe devint une destination d’immigration, suite à un consensus de ses élites politiques et commerciales. Si tant est qu’elles aient un seul instant réfléchi aux conséquences à long terme, celles-ci se sont fondées sur quelques certitudes présumées : ces immigrés seraient peu nombreux ; comme ils ne venaient que pour suppléer à des carences à court terme du marché du travail, la plupart d’entre eux ne resteraient en Europe que temporairement. Et même si certains d’entre eux devaient rester, personne ne supposait qu’ils seraient un jour éligibles aux dispositifs de protection sociale. L’idée selon laquelle ils conserveraient les habitudes et les cultures de leurs villages, de leurs clans, des mosquées et des bourgs marchands du Sud était bien trop exotique pour que l’on s’y attarde. La quasi-totalité de ces hypothèses se sont révélées fausses. Dès que leur fausseté fut avérée, l’Europe cessa d’être accueillante envers les pauvres de la planète – d’abord de manière ambiguë, à travers la rhétorique de quelques politiciens boutefeux, dans les années 1960, puis de manière plus explicite, avec une législation intransigeante contre l’immigration, dans les années 1970. Les décennies passant, les opinions publiques d’Europe occidentale, telles que les mesuraient les sondages, se révélèrent résolument hostiles à l’immigration de masse. Mais ce n’est pourtant que le début de notre histoire. Plus ou moins explicite, le revirement des politiques migratoires européennes eut peu d’effet pour réduire les flux d’entrées. Les années passant, l’immigration vers l’Europe s’est accélérée."

    "Même les pays historiquement pauvres et plus retardataires de la périphérie de l’Europe catholique, comme l’Irlande (14,1 % d’immigrés) et l’Espagne (11,1 %) sont devenus des carrefours. Entre 2000 et 2005, la population née à l’étranger a augmenté de 8,4% par an en Irlande et de 21,6% par an en Espagne."

    "Ce livre traite d’un second type d’immigration  : l’immigration en provenance de pays et de cultures non-européens. Pour être plus précis, il aborde certains problèmes créés par le désir de non-européens de s’installer en Europe pour de bon  : problèmes des sociétés multiethniques et multiculturelles. Il existe de très longue date en Europe occidentale des nations comprenant plusieurs peuples européens aux identités linguistiques et culturelles distinctes. C’est le cas en Belgique, en France, en Grande-Bretagne, en Finlande, en Espagne et en Suisse en particulier. En revanche, l’immigration intercontinentale, à l’échelle actuelle, reste sans précédent. Et elle est impopulaire. Dans aucun pays d’Europe, la majeure partie de la population n’aspire à vivre dans le vaste bazar des cultures du monde."

    "Le solde migratoire avec les pays extérieurs à l’Europe atteint des niveaux record avec à peu près 1,7 million de nouveaux arrivants chaque année. La paix et la prospérité futures de l’Europe dépendent de la facilité avec laquelle ces nouveaux arrivants (et leurs enfants et petits-enfants) s’assimileront à la vie européenne. Au milieu du XXe siècle, il n’y avait quasiment pas de musulmans en Europe occidentale. À l’orée du XXIe, ils étaient entre 15 et 17 millions, dont 5 millions en France, 4 millions en Allemagne et 2 millions au Royaume-Uni."

    "Peu à peu, les autochtones européens sont aussi devenus moins francs ou plus craintifs dans l’expression publique de leur opposition à l’immigration. En revanche, ils l’expriment en privé, notamment devant les sondeurs. Il ne semble pas seulement s’agir d’une objection à l’arrivée de nouveaux citoyens, mais à la société multiculturelle en général. Seuls 19% des Européens pensent que l’immigration a été un bien pour leurs pays respectifs. Plus de la moitié (57%) estime que leur pays compte «  trop d’étrangers ». Plus un pays connaît d’immigration, plus l’antipathie envers cette immigration augmente : 73 % des Français considèrent que leur pays comporte trop d’immigrés, tout comme 69 % des Britanniques."

    "Pour qu’une société maintienne une taille inchangée, une femme doit avoir en moyenne 2,1 enfants au cours de sa vie (c’est ce que l’on appelle la «  descendance finale  »). Tous les pays européens se situent nettement au-dessous, sauf l’Albanie musulmane. Il existe une « plage de sécurité » au-dessus de 1,6 enfant par femme, où le déclin de la population est plus progressif et plus facile à inverser. Au-dessous de ce seuil, la population tend à s’effondrer. Une société qui maintient une descendance finale de 1,8 conservera 80% de sa taille initiale d’ici la fin du siècle ; une société où les femmes n’ont que 1,3 enfant (l’Italie, l’Espagne, l’Allemagne orientale et les États baltes sont
    dans ce cas) perdra les trois quarts de sa taille initiale. Au rythme actuel, d’ici le milieu du siècle (soit dans un peu plus d’une génération), la population autochtone de l’Italie sera divisée par deux.

    Non contents de ne pas faire d’enfants, les Européens sont vieux. Un quart d’entre eux a déjà plus de 60 ans."

    "À Turin, la ville du nord de l’Italie qui subitement, depuis les années 1990, compte 10% d’immigrés, ces derniers représentent 0,2 % des décès mais 25 % des naissances."

    "Que l’Europe réussisse, pour la première fois de son histoire, l’adaptation des minorités non-européennes dépendra de la perception qu’auront de l’Europe les autochtones et les nouveaux arrivants – civilisation florissante ou civilisation décadente ?"

    "Pour ce qui est d’assimiler l’Islam, tous les pays adoptent peu ou prou la même stratégie, en conférant aux groupes de pression musulmans un statut pseudo-gouvernemental et en décrétant que ce choix produira un Islam reflétant les valeurs de l’Europe, et non l’inverse. C’est l’idée maîtresse que l’on trouve derrière le Conseil français du culte musulman, la Consulta italienne et l’Islamkonferenz allemande (fût-ce à un degré moindre), ou bien encore derrière la tentative (qui n’a jamais reçu de nom et n’a jamais connu le moindre succès) d’amener la direction du Conseil musulman de Grande-Bretagne à des prises de position plus modérées."
    -Christopher Caldwell, Une révolution sous nos yeux. Comment l’islam va transformer la France et l’Europe, Paris, Éditions du Toucan, 2011 (2009 pour la première édition britannique).




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    « La question n’est pas de constater que les gens vivent plus ou moins pauvrement, mais toujours d’une manière qui leur échappe. » -Guy Debord, Critique de la séparation (1961).

    « Rien de grand ne s’est jamais accompli dans le monde sans passion. » -Hegel, La Raison dans l'Histoire.

    « Mais parfois le plus clair regard aime aussi l’ombre. » -Friedrich Hölderlin, "Pain et Vin".


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