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    Méthodologie historique

    Johnathan R. Razorback
    Johnathan R. Razorback
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    Date d'inscription : 12/08/2013
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    Message par Johnathan R. Razorback Mer 13 Sep - 17:59

    Principes du commentaire de document écrit : « Le texte n’est jamais évident : les personnages, les lieux, les termes techniques, les concepts historiques demandent une identification, voire une définition. L’un des critères d’évaluation sera votre capacité à bien expliciter les points obscurs du texte. […] Vous devez explicitez certains points qui peuvent éventuellement vous paraître évidents car vous les avez appris en cours. » (p.257)

    « L’un des éléments essentiels de la critique est donc la datation du document, la datation des événements rapportés par le document, l’évaluation de la distance entre les deux dates (un document rédigé immédiatement après les faits, voire pendant les faits, est souvent plus fiable qu’un document mis en forme plusieurs années, voire plusieurs siècles après), l’identification de l’auteur et de ses rapports avec les personnages cités dans le texte. Cette évaluation passe donc par une critique externe (que savons-nous de cet auteur ? de ses autres écrits ? qu’en ont dit les historiens ? les choses rapportées dans le texte coïncident-elles avec ce que vous savez par ailleurs, en particulier pour l’avoir lu dans un manuel ou entendu en cours ?) et par une critique interne (quel est le degré de cohérence du document ? les choses rapportées ont-elles une logique ?). » (p.258)

    « Le texte nous livre aussi des informations sur des événements, des phénomènes, des caractéristiques de la période envisagée, qui sont complètement extérieurs à ce que celui qui l’a rédigé avait en tête. » (p.259)

    « Interrogez-vous aussi […] sur les motivations de l’auteur, sur ceux à qui le texte est destiné (le « destinataire », voire le « commanditaire », si ce texte a été voulu par quelqu’un d’autre que l’auteur), en un mot sur le but du document : pour quoi et pour qui a-t-il été écrit ? Ces questions sont essentielles pour rédiger l’introduction. » (p.262)

    « Déterminer la nature du texte […] non seulement le « genre » (inscription, chronique, article de journal), mais aussi le « type » de texte (est-ce un texte narratif, descriptif, polémique, normatif, didactique… ?). Ce point est très important. Un texte narratif ou descriptif (récit d’un événement, portrait d’un personnage), qui prétend rapporter la réalité, ne traite pas les faits à étudier de la même manière qu’un texte normatif ou didactique (texte de loi, règle monastique), qui prétend fixer des règles, des normes, et les faire appliquer, ou qu’un texte polémique ou engagé (pamphlet, éditorial, discours à la Chambre des députés), qui a pour but de convaincre et de dénoncer. » (p.263)

    « Repérer les grand thèmes abordés par le texte. » (p.263)

    « La problématique n’est pas un thème. C’est encore moins un thème vague plaqué sur le texte et qui s’appliquerait à n’importe quel autre de la même période ou sur le même sujet. Au contraire, la problématique doit venir du texte, elle est produite par le texte. […]
    Il ne sert à rien de poser des questions vagues du type : « Que nous apprend ce texte ? » ou « Quel est l’intérêt de ce document ? » : la problématique doit être précise et adaptée.
    Donc la problématique, ce ne sont pas des questions qu’on se pose à l’occasion d’un texte, ce sont les questions que le texte pose, ce qu’il s’agit d’élucider à propos du texte. Il ne sert donc à rien de poser des questions auxquelles on a déjà la réponse. […] L’historien, face à ses sources, ne se pose pas des questions convenues, mais il se dit : « Cette source éclaircit tel ou tel point, elle pose problème à cause de ceci ou de cela. ». » (p.264-265)

    « Le plan n’est donc en aucun cas une juxtaposition de thèmes. Les transitions (entre les parties) et les micro-conclusions (à la fin de chaque sous-partie) doivent être soignées : elles servent à passer d’une question à une autre, d’un thème à un autre.
    Le plan correspond à une progression. Le mieux est d’aller de plus évident au plus complexe. […]
    Votre commentaire doit être composé, c’est-à-dire qu’il n’est pas censé suivre le mouvement du texte, mais le « recomposer » en fonction des problématiques et des thèmes que vous y avez trouvés. Toutefois, mieux vaut un bon commentaire linéaire qu’un mauvais commentaire composé. […] Mais n’oubliez pas, dans ce cas, de justifier votre choix par un questionnement approprié en introduction. » (p.266-267)

    « [L’accroche] permet de justifier l’intérêt porté au texte que vous avez à commenter. Une phrase du texte particulièrement significative et en lien avec votre problématique, un événement contemporain de portée similaire, ou au contraire un événement plus ancien ayant préparé celui que vous avez à commenter, ou encore une remarque d’ordre général, peuvent faire l’affaire. » (p.267)

    « Faites donc comme si ce texte ne vous avait pas été imposé : faites plutôt comme si vous aviez vous-même déniché ce texte qui s’insère parfaitement dans le premier questionnement, dans votre entrée en matière. Évitez donc d’aborder le texte par des tournures du type […] Préférez des tournures telles que : « Un document peut apporter un début de réponse à… », ou : « Un extrait de [titre du document ou de l’ouvrage dont il est tiré] présente un intérêt pour l’étude de… ». » (p.268)

    « Une annonce de plan […]
    Les mots « partie », « paragraphe » et surtout « sous-partie » sonnent trop scolaire et pas assez naturel : essayez de les éviter dans la rédaction et préférez des termes tels que « premier temps », « axes de réflexion », « approche », « angle d’étude ». Surtout, soyez assez précis en annonçant le contenu de chacune des parties : il faut que le correcteur sache ce dont vous allez parler. » (p.269)

    « Vous commencez votre conclusion en répondant de manière synthétique aux questions ou remarques formulées en introduction. […] Retenez qu’il ne s’agit pas pour vous de conclure le texte, mais de conclure votre étude du texte. » (p.270)

    « [En ouverture] Montrez que les problèmes sur lesquels vous vous êtes penché pendant le commentaire ne sont pas isolés, mais que d’autres ont y être confrontés en d’autres temps et/ou d’autres lieux. » (p.271)

    « Les citations du texte doivent être abondantes et intégrées dans le propos, mais ne doivent pas être trop longues. En effet, un commentaire qui ne cite pas le texte tend à tomber dans la dissertation (vous vous « éloignez du texte »), tandis qu’un commentaire qui le cite trop longuement court le risque de la paraphrase. […] Toute citation doit être commentée […] apporter une information qui éclaire la compréhension de la citation : définition, comparaison avec votre cours, apport de connaissance, clarification du contexte, élément de critique, etc. » (p.271-272)

    « Le titre du texte, en général, a été choisi par l’enseignant lui-même afin d’indiquer en quelques mots le sujet du texte ou la nature du document : la plupart du temps, il n’a pas été donné par l’auteur lui-même et ne fait donc pas « partie du texte ». » (p.275)

    « En présentant l’auteur dans l’introduction, ne récitez pas toute sa biographie […] Sélectionnez au contraire les éléments pertinents, ceux qui serviront au commentaire. » (p.277)

    « Les définitions sont essentielles dans un commentaire, mais elles doivent être adaptées au texte. Or les définitions que vous recevez en cours ou que vous lisez ne sont pas statiques : le sens des mots change selon les périodes et les contextes. » (p.277)
    -Gabriel Galvez-Behar & Alban Gautier, Réussir sa licence d’histoire, Studyrama, 2017 (2ème édition. 2005 pour la première édition), 377 pages.




    Dernière édition par Johnathan R. Razorback le Mer 3 Jan - 18:53, édité 1 fois


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    « La question n’est pas de constater que les gens vivent plus ou moins pauvrement, mais toujours d’une manière qui leur échappe. » -Guy Debord, Critique de la séparation (1961).

    « Rien de grand ne s’est jamais accompli dans le monde sans passion. » -Hegel, La Raison dans l'Histoire.

    « Mais parfois le plus clair regard aime aussi l’ombre. » -Friedrich Hölderlin, "Pain et Vin".

    Johnathan R. Razorback
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    Message par Johnathan R. Razorback Mer 3 Jan - 18:50


    « Les règles que tout bon plan doit respecter.
    -Le plan doit couvrir tout le sujet.
    -Le plan doit permettre de répondre à la problématique que l’on pose.
    -Le plan ne doit couvrir que le sujet (c’est-à-dire qu’il ne doit pas y avoir de hors-sujet).
    -Le plan ne doit pas être redondant, c’est-à-dire ne pas connaître de redites et de répétitions. […]
    -Le plan doit être logique (notamment du point de vue de la discipline historique ou géographique) et compréhensible. Les parties et idéalement les sous-parties ne sont pas interchangeables (défaut du « plan à tiroirs ») mais déroulent une progression, un raisonnement. » (p.319-320)

    « Le paradoxe du sujet. » (p.320)

    « Mieux vaut un bon plan en deux parties qu’un mauvais plan en trois parties où la dernière est artificielle et réduite à la portion congrue. » (p.321)
    « La clarté est une des qualités de l’enseignant ; un bon plan est logique, simple et efficace. » (p.326)
    « Écrits du CAPES de novembre 2012 […] « Les capitales princières » sur Le prince et les arts (France, Ialie, XIV-XVIIIe siècles). » (p.332)
    « En histoire il y a deux grands plans classiques d’écrit, qui fonctionnent aussi pour beaucoup de sujets d’oraux :
    -Le plan chronologique avec une rupture (2 parties) ou 2 ruptures (3 parties). Les grandes parties sont chronologiques (même si on leur adjoint un thème) et les sous-parties thématiques. C’est un plan qui montre les changements, les évolutions. Un plan causes/modalités/conséquences est une variante.
    -Le plan thématique historique avec deux ou trois thématiques. Dan ce cas les grandes parties sont thématiques et on essaie de rétablir de la chronologie dans les sous-parties, sans que cela ne soit que de la chronologie. Attention : ce plan fait courir le risque d’être dit « à tiroirs » si l’ordre des thèmes est interchangeable ; il faut constituer une logique démonstrative.
    -Le plan dialectique est le plan de la philosophie, mais il peut trouver à s’appliquer en histoire. » (p.332)

    « La différence entre l’idée et l’exemple est que le second est un élément précis tandis que la première est générale. […] Un exemple comprend idéalement plusieurs aspects qui suivent : un lieu le plus précis possible, une date la plus précise possible (en histoire en particulier), des acteurs, un ou plusieurs chiffres (faits statistiques) et une source. » (p.343)

    « Une bonne copie doit absolument avoir les exemples majeurs qui permettent de faire un tri entre les copies en éléminant celles qui ne les ont pas et des exemples originaux qui permettent de se démarquer en bien des autres copies et d’atteindre le haut du paquet du jury. » (p.347)

    « Simplement évoquer des exemples sans les détailler n’apporte pas grand-chose, ne prouve rien et nuit donc à la force argumentative du candidat ou de la candidate. L’autre extrême est sensiblement moins pénalisé : mieux vaut donc ne développer qu’un seul exemple longuement par sous-partie et montrer en quoi il se rattache au sujet et répond à la problématique. […] La meilleure solution consiste à développer un peu longuement un exemple (5 lignes est un grand minimum, 10 une bonne moyenne et 15 un idéal) puis à en évoquer d’autres rapidement, sans se contenter de les citer mais en les développant brièvement (en 2-3 lignes chacun) pour faire sentir au correcteur ou à la correctrice combien le raisonnement qui a été déployé en détail sur un cas s’appliquerait bien aussi aux autres. » (p.351)

    « Maîtriser la mondialisation est vital. » (p.353)

    « L’histoire-géographie est un couple typiquement français […] Le duo est fondamentalement asymétrique puisque 80 à 90% des enseignants se considèrent comme des historiens et que l’histoire jouit d’un bien plus grand prestige, notamment auprès du grand public (il n’est que de comparer les multiples revues d’histoire grand public aux rares revues traitant de géographie). Il y a donc un sens où ça passe mieux, quoi qu’on en dise : la géographie est plus appréciée en histoire que ne l’est l’histoire en géographie, sans doute parce que les historiens ne se sentent pas tellement menacés par les géographes (et ils ne le sont pas de fait) alors que la réciproque n’est pas vraie. » (p.353)

    « La maîtrise de l’Outre-mer et de ses statuts est par ailleurs importante au CAPES. » (p.355)

    « L’accroche démarre toute introduction et donc tout exposé ; on ne commence pas par un « le sujet était… » (le jury le connaît). » (p.395)

    « Une citation d’une personnalité célèbre […] peut servir d’entrée en matière, notamment en histoire.
    […] L’amorce sans doute la plus appréciée, en particulier là encore en histoire, est épistémologique ou historiographique. Partir d’un article notamment récent qui a fait date, évoquer la polémique qu’il a pu susciter et mentionner au passage deux ou trois autres chercheurs donne immédiatement au jury l’impression qu’il tient dans ses mains l’excellente copie d’un normalien cultivé. […]
    Partir d’un cliché et le déconstruire est une autre possibilité appréciée notamment en géographie si elle est bien menée, c’est-à-dire si elle n’amène pas la personne à sombrer elle-même dans le cliché qu’elle compte éviter ou dans l’excès inverse. […]
    A noter que pour un commentaire de documents (surtout au pluriel) l’accroche est en général prise, même si ce n’est pas formellement obligatoire, parmi les documents ; démarrer sur un élément extérieur revient à signifier au jury que le corpus est incomplet ou non pertinent. » (p.396)

    « L’accroche consiste, pour intéresser l’auditoire, à souligner l’intérêt du sujet. Or la problématique remplit aussi cette fonction. » (p.397)

    « La définition des termes du sujet sert à dire de quoi on va parler mais aussi à poser des limites, c’est-à-dire indiquer de quoi il ne sera pas question. La définition n’est pas absolue. Cela signifie que les termes du sujet doivent être définis en contexte, c’est-à-dire justement en fonction du sujet. » (p.399)

    « Il n’est pas concevable de penser qu’un sujet d’agrégation ou même de CAPES puisse raisonnablement être présenté en 10 ou 12 lignes, ne serait-ce que parce qu’une introduction comprend au moins 4 étapes, dont certaines ne peuvent tenir en deux ou trois lignes. […]
    Idéalement une introduction ne devrait pas dépasser 10 à 15% du devoir, soit en général 1 à 1.5 page au CAPES. » (p.403)

    « Une introduction d’un peu moins d’une page ne passera pas en histoire (trop courte) tandis qu’elle peut être acceptable en géographie. » (p.403)

    « La conclusion est un bilan de la copie ou de l’exposé ; elle termine la démonstration et constitue donc la dernière impression du jury avant qu’il ne mette la note. C’est dire si elle est stratégique. […]
    -La conclusion commence par apporter une réponse circonstanciée et nuancée à la problématique. Il s’agit de ramasser la démonstration et de répondre à la problématique, vraiment, au-delà du simple bilan ou résumé. A l’issue de cette partie de la conclusion, le lecteur ou l’auditoire doit avoir le sentiment d’avoir progressé dans la compréhension du problème posé par le sujet ; il faut donc vraiment répondre à la problématique. Cependant cette partie ne doit pas ajouter d’éléments nouveaux ni en général faire apparaître d’exemples, en particulier s’ils n’ont pas été développés durant le corps de la démonstration.
    -Une ouverture est plus ou moins obligatoire ; son absence sera vivement reprochée en histoire mais moins en géographie. D’une manière générale, mieux vaut ne pas faire d’ouverte que d’en faire une plate, qui dévalorise ce qui précède, juste avant que ne soit mise la note. » (p.405)

    « Par convention à l’oral l’ouverture est une perche tendue au jury […] Il convient d’éviter les questions sans réponse du style « Mais qu’en est-il de… ». Même si l’ouverture doit rester courte, il faut donner un angle d’analyse, si possible problématisé. A ce propos, quelques mots reliant et comparant habilement l’ouverture au sujet ne sont en général pas inutiles pour montrer en quoi l’ouverture porte sur un élément lié au sujet de départ mais qui est bien en marge et hors du sujet. […]
    Classique en histoire, on peut ouvrir sur la « suite ». » (p.406)

    « Une conclusion de taille misérable vaut mieux que pas de conclusion du tout. » (p.408)

    « -Un paragraphe commence par une idée, dans la continuité de celle du paragraphe précédent. Celle-ci peut prendre la forme d’une phrase forte mais elle doit en général être expliquée et développée sur quelques lignes ou 20-25 secondes au moins à l’oral.
    -L’idée est ensuite illustrée par un ou plusieurs exemples. […]
    -Une généralisation du propos devrait être systématiquement proposée en donnant idéalement 2 ou 3 autres exemples, développés chacune 2-3 lignes […]
    -Si possible il convient ensuite de nuancer, d’opérer un retour critique sur l’idée et les exemples, sans naturellement se dédire. […]
    -Un retour au sujet est opéré en montrant en quoi l’idée fait avancer la réflexion sur le sujet et est donc utile par rapport à la problématique choisie.
    -Une ou deux phrases opèrent la transition du paragraphe vers le suivant. » (p.411)

    « Les transitions sont le liant qui facilite la démonstration et le suivi d’une copie (ou d’une leçon). » (p.412)

    « Il est certain qu’une copie de CAPES ou une copie d’agrégation, même avec une écriture relativement petite, ne peut obtenir une note correcte si elle fait 4 ou 6 pages. En revanche en géographie une copie avec 8 pages de texte et un croquis de synthèse et une légende (10 pages en tout) peut obtenir la moyenne (la vraie moyenne, pas celle du concours qui se situe plutôt à 6 ou 8 qu’à 10) au CAPES. » (p.424)

    « Une copie moyenne de CAPES se situera entre 10 et 14 pages, une copie d’agrégation entre 15 et 22 pages. » (p.424)

    « La note de 1/20 peut réellement (il y a des cas tous les ans) venir sanctionner une erreur impardonnable. Certains éléments sont très simples : hérisser un jury d’historiens en inscrivant dans une copie d’histoire les siècles en chiffres arabes (comme en anglais) et non en chiffres romains est l’un des meilleurs moyens de gâcher complètement son concours pour un élément très simple à corriger (même si cela doit être fait le plus en amont possible du concours, pour acquérir un nouvel automatisme en changeant une habitude souvent bien ancrée). […] Le péché mortel en histoire, c’est l’anachronisme ; il consiste à apporter un élément postérieur à la période. […] L’anachronisme peut concerner aussi l’explication du passé par des concepts. Parler de la « nation gauloise » ne va pas de soi. » (p.429)

    « Question assez fréquente de la part des jurys de géographie : combien y a-t-il de m2 dans un hectare ? La maîtrise des conversions des unités de surface est un exercice appris en primaire ; quelqu’un ayant vocation à enseigner la science de l’espace dans le secondaire ne peut trébucher sur cette question en répondant 100 m2, 1000 m2 ou en avouant ne pas savoir ! » (p.430)

    « Qu’est-ce que le déterminisme et en quoi est-ce un danger ?
    Il rejoint les erreurs majeures […] le déterminisme doit être évité, en géographie comme en histoire. Le déterminisme historique, c’est la téléologie ; elle consiste à dire (ou même simplement sous-entendre, de manière implicite donc) que l’Histoire était écrite d’avance et que l’Histoire telle qu’elle a été était la seule possibilité. Or ce n’est pas le cas et cette forme de pensée est donc à rejeter […] La parade consiste à souligner à un moment où un autre que tel fait est bien le résultat d’une conjonction de facteurs, ce qui sous-entend (sans le dire lourdement) que l’Histoire aurait pu être autre. » (p.432)

    « Proscrire le « nous » de majesté (sauf pour l’annonce du plan éventuellement), le « je » (on ne prend pas parti) et le « on » (trop vague et donc à préciser). » (p.434)

    « En français, à la différence d’autres langues (comme l’anglais), les noms de peuples et gentilés prennent seuls une majuscule (mais ils la prennent bien !) et non les adjectifs correspondant. Ainsi on écrit « les Français » mais « la population française ». » (p.435)
    -Thomas Merle, Réussir le CAPES (et/ou l’agrégation) d’Histoire-Géographie, Atlande, coll. Clefs concours Histoire-Géographie, 2016, 505 pages.
    Tableau pp.348-349.




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