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    Bertrand Russell, Our knowledge of the external world + Our Sexual Ethics + Histoire de la philosophie occidentale

    Johnathan R. Razorback
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    Message par Johnathan R. Razorback Mer 21 Oct - 18:54

    http://www.archive.org/stream/ourknowledgeofth005200mbp/ourknowledgeofth005200mbp_djvu.txt

    https://www.utilitarian.org/texts/oursexethics.html

    "The question whether a code is good or bad is the same as the question whether or not it promotes human happiness."

    "All ignorance is regrettable, but ignorance on so important a matter as sex is a serious danger."

    "Virtue which is based upon a false view of the facts is not real virtue."

    "Much ground remains to be covered by a complete sexual ethic, but I do not think we can say anything very positive until we have more experience, both of the effects of various systems and of the changes resulting from a rational education in matters of sex."
    -Bertrand Russell, Our Sexual Ethics, 1936.



    _________________
    « La question n’est pas de constater que les gens vivent plus ou moins pauvrement, mais toujours d’une manière qui leur échappe. » -Guy Debord, Critique de la séparation (1961).

    « Rien de grand ne s’est jamais accompli dans le monde sans passion. » -Hegel, La Raison dans l'Histoire.

    « Mais parfois le plus clair regard aime aussi l’ombre. » -Friedrich Hölderlin, "Pain et Vin".

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    Message par Johnathan R. Razorback Sam 21 Déc - 14:04

    Histoire de la philosophie occidentale


    _________________
    « La question n’est pas de constater que les gens vivent plus ou moins pauvrement, mais toujours d’une manière qui leur échappe. » -Guy Debord, Critique de la séparation (1961).

    « Rien de grand ne s’est jamais accompli dans le monde sans passion. » -Hegel, La Raison dans l'Histoire.

    « Mais parfois le plus clair regard aime aussi l’ombre. » -Friedrich Hölderlin, "Pain et Vin".

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    Message par Johnathan R. Razorback Sam 21 Déc - 14:37

    "Les philosophes sont, à la fois, des effets et des causes: ils sont les effets de leurs circonstances sociales, de la politique et des institutions de leur temps. Ils sont la cause (s'ils sont heureux) des nouvelles croyances qui façonneront la politique et les institutions des âges futurs. Dans la plupart des histoires de la philosophie, chaque philosophe apparaît comme dans un grand vide. Ses opinions sont présentées sans aucun enchaînement sauf, peut-être, avec quelques philosophe primitif. Pour ma part, je me suis efforcé de faire ressortir chaque philosophe [...] comme un produit de son milieu, un homme en qui se cristallisent se concentrent les pensées et les sentiments qui, d'une manière vague et imprécise, sont ceux de la communauté dont il faisait partie." (p.7-Cool

    "Les circonstances de la vie des hommes déterminent, pour une grande part, leur philosophie mais, réciproquement, leur philosophique agit pour une grande part sur la détermination de leur circonstances." (p.10)

    "Le roi devait partager le pouvoir avec l'aristocratie féodale mais tous comptaient bien qu'ils seraient autorisés à faire éclater leurs passions sous la forme de guerre, de meurtres, de pillage ou de rapines." (p.14)

    "Toute la force armée était du côté des rois et cependant ce fut l'Eglise qui obtint la victoire. Elle gagna, en partie parce qu'elle avait à peu près le monopole de l'éducation, en partie, parce que les rois étaient en lutte perpétuelle les uns contre les autres ; mais la cause principale, à de très rares exceptions près, était que les chefs et le peuple, les uns comme les autres, croyaient fermement que l'Eglise possédait le pouvoir des clés. L'Eglise pouvait décider si un roi passerait l'éternité en enfer ou au ciel, l'Eglise pouvait délier les sujets de leur devoir d'allégeance et aussi stimuler la rébellion, l'Eglise, de plus, représentait l'ordre à la place de l'anarchie et, de ce fait, gagna l'appui de la classe commerçante qui se développait. En Italie, tout spécialement, cette dernière considération fut décisive." (pp.14-15)

    "Frédéric II, qui tenta de fonder une nouvelle religion, représente le point extrême de la culture anti-papale." (p.15)

    "Ce qui était arrivé dans la grande époque grecque se renouvela durant la Renaissance italienne: les entraves de la morale traditionnelle disparurent parce qu'on les voyait associées avec la superstition ; la libération des chaînes développa des individus énergiques et créateurs, elle fut la source d'une rare floraison de génie ; mais l'anarchie et la traîtrise qui, inévitablement, résultent de la décadence de la morale, rendirent les Italiens collectivement impuissants et ils tombèrent, comme les Grecs, sous la domination de nations moins civilisées qu'eux-mêmes mais moins dépourvues de cohésion." (p.16)

    "Le merveilleux essor de la civilisation grecque reste le fait historique le plus extraordinaire et le plus difficile à expliquer." (p.25)

    "On ne sait rien de [Homère], mais la majorité des critiques s'accordent à penser que son œuvre est celle d'une série de poètes plutôt qu'émanant d'un seul individu. On croit que l'Iliade et l'Odyssée demandèrent deux cent ans pour être entièrement achevées. On a donné les dates de 750 à 550 avant J. C. D'autres critiquent estiment que l'œuvre était presque achevée à la fin du VIIIe siècle. Les poèmes homériques, dans leur forme actuelle, furent apportés à Athènes par Pisistrate qui y régnait de 560 à 527 avant J. C. (non sans interruption). Dès cette époque, les jeunes Athéniens devaient apprendre Homère par cœur, ce qui représentait la plus importante partie de leur éducation. Ailleurs, notamment à Sparte, Homère ne connut une telle faveur que plus tard." (p.33)

    "Les dieux de l'Olympe qui représentent, pour Homère, la religion n'étaient pas seuls à être adorés des Grecs, ni de son temps, ni plus tard. D'autres éléments, sombres et sauvages, infestaient la religion populaire." (p.33)

    "Quelques éléments purement bachiques survécurent dans l'orphisme. Le féminisme, entre autres, tient une large part chez Pythagore ; Platon alla jusqu'à réclamer la complète égalité politique pour les femmes. "Les femmes, de par leur sexe, dit Pythagore, sont plus naturellement portées à la pitié". Un autre élément était le respect des émotions violentes." (p.42)

    "Thalès naquit en Asie Mineure, à Milet, ville commerciale très prospère, qui comptait une forte population d'esclaves et, parmi les citoyens libres, entre les riches et les pauvres, une classe moyenne malheureuse qui luttait pour vivre. "A Milet, le peuple eut, tout d'abord, la prédominance et massacra les femmes et les enfants de l'aristocratie ; puis, celle-ci reprit l'avantage et brûla vifs ses adversaires, illuminant toutes les places de la ville avec des torches vivantes". Des faits semblables se produisirent dans la plupart des cités grecques d'Asie Mineure, à l'époque de Thalès.
    Milet, comme les autres villes commerçantes de l'Ionie, subit des développements économiques et politiques importants au cours des VIIe et VIe siècles. A l'origine, le pouvoir politique appartenait à une aristocratie terrienne qui fut, peu à peu, remplacée par une ploutocratie de marchands. Ceux-ci, à leur tour, furent remplacés par un tyran qui (c'était alors chose courante) consolida son autorité en s'appuyant sur la démocratie. Le royaume de Lydie s'étendait à l'est des villes côtières de la Grèce et entretint avec elles des relations amicales jusqu'à la chute de Ninive (612 avant J.C.) ; ensuite, il s'intéressera davantage à ses voisins de l'Ouest, mais Milet, cependant, réussit à conserver les rapports antérieurs, spécialement avec Kroisos, le dernier roi de Lydie avant la conquête de Cyrus en 546 avant J.-C. Milet avait également d'importantes relations avec l'Egypte où la présence de mercenaires grecs maintenait le roi dans une certaine dépendance vis-à-vis de la Grèce. L'Egypte avait ouvert plusieurs cités au commerce hellénique ; le premier établissement grec fut un fort occupé par une garnison de Milet [...]
    En ce qui concerne les dates de Thalès, la meilleure certitude que nous ayons, nous l'avons vu, est la célébrité qu'il acquit en présidant une éclipse qui, d'après les astronomes, dut avoir lieu en 585 avant J.C. [...] Prédire une éclipse n'était d'ailleurs pas une preuve extraordinaire de génie. Milet était alliée à la Lydie qui entretenait des relations culturelles avec Babylone où les astronomes avaient découvert que les éclipses se reproduisaient dans un cycle de quatre-vingt-dix ans environ. [...]
    Il y a tout lieu de croire que Thalès voyagea en Egypte et en rapporta aux Grecs les principes de la géométrie. [...]
    Il fut l'un des sept sages de la Grèce, remarqués pour avoir adopté une sentence pleine de sagesse. La sienne disait: l'eau est ce qu'il y a de mieux.
    D'accord avec Aristote, il croyait que l'eau était la substance première, de laquelle toutes les autres sont formées et il prétendait que la terre reposait sur l'eau. [...]
    L'affirmation que l'eau est à la base de tout doit être prise pour une hypothèse scientifique et non comme une supposition ridicule. Il y a une vingtaine d'années, on acceptait l'opinion que tout était fait d'hydrogène ; or, l'hydrogène entre pour deux tiers dans la composition de l'eau. Les Grecs furent souvent un peu imprudent dans leurs hypothèses mais l'école de Milet, du moins, acceptait pour les siennes l'épreuve de l'expérience. [...]

    Quelques-unes des histoires dont il est l'objet sont amusantes. Par exemple celle qu'Aristote raconte dans sa Politique (1259 a):
    "On lui reprochait sa pauvreté qui semblait démontrer que la philosophie n'était d'aucune utilité pratique. L'anecdote suivante raconte que, sachant déjà en hiver, grâce à sa connaissance des étoiles, qu'il y aurait une belle récolte d'olives l'année suivante et ayant un peu d'argent, il le donna en nantissement pour se réserver l'emploi de tous les pressoirs d'olives à Chios et à Milet. Il les loua à très bas prix, n'ayant aucun concurrent. Quant la récolte s'annonça, tous les pressoirs furent réclamés au même moment et Thalès les loua au prix qu'il voulut, gagnant ainsi une forte somme d'argent. Il prouva ainsi au monde que les philosophes peuvent aisément s'enrichir, s'ils le désirent, mais que leur ambition est d'une autre sorte."
    Anaximandre, le second philosophe de l'Ecole de Milet, est beaucoup plus intéressant que Thalès. Ses dates sont incertaines. Il avait, a-t-on dit, soixante-quatre-ans en 546 avant J.C. [...] Il affirmait que tout vient d'une substance primitive, mais qui n'était pas l'eau, comme Thalès le croyait, ni même aucune autre substance à nous connue. Elle est infinie, éternelle et sans âge, elle "enveloppe tous les monde" ; il pensait que notre monde faisait partie d'un ensemble. C'est cette substance primitive qui, d'après lui, se transforme dans les différences substances qui nous sont familières et celles-ci, à leur tour, se transforment réciproquement." (pp.48-51)

    "D'après Anaximandre, il existait un mouvement éternel au cours duquel naquit l'origine des mondes. Les mondes ne furent pas créés comme dans la théologie juive ou chrétienne, mais se sont développés. Il y eut évolution aussi dans le monde animal. Les créatures humaines sortirent de l'élément humide pendant qu'il s'évaporait sous l'action du soleil. L'homme, comme tous les animaux, descendait des poissons. Il doit être issu d'un animal d'une autre espèce, car, étant donnée sa longue enfance, il n'aurait pu survivre, à l'origine, tel qu'il est à présent." (p.52)

    "L'école de Milet est importante, non par ce qu'elle a perfectionné, mais par ce qu'elle a trouvé. Elle se forma au contact de l'esprit grec avec Babylone et l'Égypte. Milet était une riche cité commerciale où les préjugés et les superstitions primitives étaient adoucis par les relations avec les autres nations. L'Ionie, jusqu'à son asservissement par Darius, au début du Ve siècle, était, du point de vue culturel, la partie la plus importante du monde hellénique." (pp.52-53)
    -Bertrand Russell, Histoire de la philosophie occidentale, en relation avec les événements politiques et sociaux de l'Antiquité jusqu'à nos jours, Livre Premier et Deuxième, Paris, Les Belles Lettres, 2011 (1945 pour la première édition américaine), 1006 pages.

    [XII. Le libéralisme philosophique]
    "Entre les idées et la vie pratique, comme partout ailleurs, il y a une action réciproque: demander ce qui est la cause et ce qui est l'effet est aussi futile que le problème de la poule et de l'œuf." (p.682-683)

    "Le libéralisme, à ses débuts, naquit en Angleterre et en Hollande et avait quelques caractéristiques bien définies." (p.683)

    "Puisque aucun des adversaires n'était capable d'exterminer l'autre, il devint évident qu'il fallait trouver une méthode de réconciliation entre l'individualisme moral et intellectuel et une vie sociale organisée. Ce fut l'un des principaux problèmes que le libéralisme, à ses débuts, allait tenter de résoudre." (p.685)

    "John Locke (1632-1704) est l'apôtre de la Révolution de 1688, la plus modérée et la plus réussie de toutes les révolutions. Ses buts étaient modestes mais furent exactement atteints et aucune autre révolution n'a, depuis lors, été nécessaire en Angleterre." (p.691)

    "Son influence sur la France du XVIIIe siècle fut immense. Elle est due en premier lieu à Voltaire qui, dans sa jeunesse, vécut quelque temps en Angleterre et interpréta les idées anglaises à l'intention de ses compatriotes dans ses Lettres philosophiques. Les philosophes et les réformateurs modérés le suivirent ; les extrémistes suivirent Rousseau." (p.692)

    "Locke, en règle générale, méprise la métaphysique. A propos de quelques spéculations de Leibniz, il écrit à un ami: "Vous et moi en avons assez de ces niaiseries." (p.697)

    "Dans les moments où Hume parvient à être un peu conséquent, il tombe dans le paradoxe." (p.701)

    "Ce que Locke nous dit sur cet état et sur la loi de la nature est, dans l'ensemble, peu original ; c'est une répétition des doctrines scholastiques médiévales." (p.712)

    "Le servage fut […] aboli, en Prusse, à la suite des victoires de Napoléon." (p.724)

    "La doctrine qui veut que les fonctions législatives, exécutives et judiciaires, du gouvernement restent séparées est une des caractéristiques du libéralisme." (p.727)

    "[Locke] accepte pour valables les arguments de Descartes sur l'existence de Dieu." (p.734)
    -Bertrand Russell, Histoire de la philosophie occidentale, en relation avec les événements politiques et sociaux de l'Antiquité jusqu'à nos jours, Livre Troisième, Paris, Les Belles Lettres, 2011 (1945 pour la première édition américaine), 1006 pages.



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    « La question n’est pas de constater que les gens vivent plus ou moins pauvrement, mais toujours d’une manière qui leur échappe. » -Guy Debord, Critique de la séparation (1961).

    « Rien de grand ne s’est jamais accompli dans le monde sans passion. » -Hegel, La Raison dans l'Histoire.

    « Mais parfois le plus clair regard aime aussi l’ombre. » -Friedrich Hölderlin, "Pain et Vin".


      La date/heure actuelle est Jeu 28 Mar - 9:44